À 19h, au Nationaltheater :

RUSALKA, de A. Dvořák

Edward Gardner : Direction musicale

Martin Kušej : Mise en scène

Pavol Breslik : Le prince

Elena Guseva : La princesse étrangère

Asmik Grigorian : Rusalka

Christof Fischesser : L’esprit du lac

Okka von der Damerau : La sorcière

Kevin Conners : Le garde forestier

Ekaterine Buachidze : Le garçon de cuisine

Mirjam Mesak  : 1^er esprit des bois

Arnheidur Eiríksdóttir : 2^ème esprit des bois
Natalie Lewis : 3^ème esprit des bois

Vitor Bispo : Un chasseur

Relativement méconnu il y a encore quelques décennies, Rusalka de Dvořák est de plus en plus à l’affiche des théâtres lyriques. S’inspirant d’un conte d’Andersen, Rusalka raconte l’histoire d’une ondine qui choisit de vivre à la surface de l’eau pour vivre son amour avec un prince. C’est ainsi l’histoire d’un monde d’une adolescente qui cherche à s’émanciper de sa famille pour aller vers un monde qui ne lui est pas forcément propice. Dans la mise en scène très remarquée de Martin Kušej, l’accent est mis sur le monde aquatique. Ici, la sirène n’est nullement protégée par sa famille féérique ; des secrets de famille planent sur ce monde volontiers cauchemardesque.

La morale du conte s’en trouve ici considérablement renouvelée. Quant à la musique de Dvořák, elle est toujours aussi somptueuse, surtout quand elle est dirigée par Edward Gardner (le successeur de Pappano au prestigieux Covent Garden de Londres) et chantée par la flamboyante Asmik Grigorian dans le rôle de la petite sirène.

À 18h, au Nationaltheater :

LOHENGRIN, de R. Wagner

En co-production avec le Shangai Opera House

Sebastian Weigle : Direction musicale

Kornél Mundruczó : Mise en scène

René Pape : Henri l’Oiseleur

Piotr Beczała : Lohengrin

Rachel Willis-Sørensen : Elsa von Brabant

Wolfgang Koch : Friedrich von Telramund

Anja Kampe : Ortrud

Kostas Smoriginas : Le héraut du roi

Créé en 1850, Lohengrin est un opéra charnière dans la carrière de Wagner. Sous-titré « opéra romantique », l’ouvrage annonce la Tétralogie du Ring et Parsifal. De la même manière, la figure du « chevalier au cygne » bouleversera profondément le roi Louis II de Bavière qui deviendra le généreux mécène du compositeur. Cette production mise en scène par Kornél Mundruczó a été chaleureusement accueillie lors de sa création en 2022. Pour sa reprise, le public l’a même ovationné debout lors des applaudissements ! C’est qu’à l’Opéra de Bavière, la musique de Wagner est toujours magnifiquement mise en valeur tant le compositeur y représente un pilier du répertoire.

Succédant à François-Xavier Roth, l’allemand Sebastian Weigle est certes moins connu chez nous que le chef français. Mais l’actuel directeur musical de l’Opéra de Francfort est un immense musicien qui maîtrise comme personne les arcanes de l’orchestre wagnérien. Après Klaus Florian Vogt, le polonais Piotr Beczała est le plus mélodieux des Lohengrin. Reprenant leurs rôles, René Pape, Rachel Willis-Sørensen, Wolfgang Koch et l’incroyable Anja Kampe constituent la plus éblouissante des distributions. Très grande soirée d’opéra en perspective.