À 17 h, au Grand Théâtre de Provence :

DON GIOVANNI, de W. A. Mozart

Nouvelle production du Festival d’Aix-en-Provence

Orchestre de la Radio Bavaroise

Chœur de chambre philharmonique estonien

Sir Simon Rattle : Direction musicale

Robert Icke : Mise en scène

Andrè Schuen : Don Giovanni

Krzysztof Bączyk : Leporello

Golda Schultz  : Donna Anna

Magdalena Kožená : Donna Elvira

Amitai Pati : Don Ottavio

Clive Bayley : Le Commandeur

Madison Nonoa : Zerlina

Paweł Horodyski : Masetto

À 31 ans, Mozart sort du succès des Noces de Figaro, mais criblé de dettes, il entame les années les plus difficiles de sa vie. Le thème du séducteur est alors en vogue, symbole d’un libertinage au-dessus des contingences sociales. Dans Don Giovanni, Mozart mêle gravité et humour (il s’agit d’un dramma giocoso, formule suffisamment explicite en soi, même si Mozart parla plus tard d’opera buffa) et mélange des personnages de toutes origines et de tous horizons. Avec une plume d’une suprême légèreté, le compositeur autrichien réussit à dépeindre des sentiments universels. Il décrit la fougue de Don Giovanni, la malice du valeur Leporello, la douleur de Donna Anna et la colère de Donna Elvira, le charme mutin de Zerlina, mais également la force du Commandeur, incarnation macabre de la loi divine. Toute une palette d’émotions interprétées ici respectivement par Andrè Schuen, Krzysztof Bączyk, Golda Schultz, Magdalena Kožená, Madison Nonoa et Clive Bayley. Ange ou démon, Don Giovanni ? Crime ou châtiment ? Choisir le plaisir apporte-t-il une forme d’éternité ? Ces questions essentielles à notre condition humaine seront posées dans cette nouvelle production mise en scène par le britannique Robert Icke avec Simon Rattle à la tête de l’Orchestre de la Radio Bavaroise.

À 21 h 30, au Théâtre de l’Archevêché :

LA CALISTO, de F. Cavalli

Nouvelle production du Festival d’Aix-en-Provence

Orchestre Ensemble Correspondances
Sébastien Daucé : Direction musicale

Jetske Mijnssen : Mise en scène

Lauranne Oliva : Calisto

Alex Rosen : Jupiter

Giuseppina Bridelli : Diane

Paul-Antoine Bénos-Djian : Endymion

Anna Bonitatibus : Junon / L’Éternité

Zachary Wilder : Linfea

David Portillo : La Nature / Pan

Dominic Sedgwick : Mercure

Théo Imart : Le Destin / Satirino

José Coca Loza : Sylvain

Aix défend passionnément la musique de Francesco Cavalli. Après Elena en 2013 puis Erismena en 2017, le festival provençal propose La Calisto, chef-d’œuvre du premier baroque italien. Créé en 1651, l’ouvrage s’inspire des Métamorphoses d’Ovide et promet de merveilleuses transformations musicales et scéniques. Si la mise en scène a été confiée à la néerlandaise Jetske Mijnssen, l’équipe musicale réunit la nouvelle génération baroque, notamment Lauranne Oliva dans le rôle de Calisto, et le splendide contre-ténor Paul-Antoine Bénos-Djian. Dans la fosse, l’Ensemble Correspondances de Sébastien Daucé s’affirme comme l’un des tout meilleurs ensembles pour ce répertoire, et au-delà comme l’un des plus importants ensembles baroques de notre époque.

À 17 h, au Théâtre du Jeu de Paume :

THE NINE JEWELLED DEER, de S. Eldar et G. Doraiswamy

Création mondiale

En co-production avec Luma Foundation

Peter Sellars : Mise en scène

Ganavya Doraiswamy : Voix

Aruna Sairam : Voix

Nurit Stark  : Violon et alto

Dana Barak  : Clarinette

Hayden Chisholm : Saxophone

Rajna Swaminathan :  Percussion

Augustin Muller : Électronique — IRCAM

Le Festival d’Aix aime la création contemporaine. La manifestation l’a prouvé à de nombreuses reprises, notamment en offrant la première en 2012 de Written on skin de George Benjamin, chef-d’œuvre absolu de l’opéra du 21^e siècle. Pour l’édition 2025, le directeur Pierre Audi a confié à la formidable compositrice israélienne Sivan Eldar un nouveau projet lyrique. Inspiré par la littérature et la tradition indobouddhique, The Nine Jewelled Deer offre une rencontre inédite entre l’art sensible et accessible d’Eldar et celui jazz et carnatique (la musique d’Inde du Sud) de Ganayva Doraiswamy. Une fusion des cultures emmenée par le génial metteur en scène américain Peter Sellars, grand amoureux de la création devant l’éternel.

À 20 h, au Grand Théâtre de Provence :

SIR SIMON RATTLE CONCERT

Orchestre symphonique de la Radio Bavaroise

Sir Simon Rattle : Direction musicale

Programme composé d’œuvres de G. Ligeti,

R. Wagner et A. Bruckner

Depuis ses débuts à l’Orchestre Symphonique de la Ville de Birmingham, Simon Rattle est un géant de la direction d’orchestre. Après avoir mené la modeste formation britannique jusqu’aux sommets, le natif de Liverpool prend la tête du mythique Philharmonique de Berlin à la fin des années 1990. Sous sa baguette, la phalange berlinoise découvre un nouveau répertoire et de nouvelles couleurs. En 2015, Rattle revient au pays pour conduire le tout aussi prestigieux London Symphony Orchestra. Mais le chef anglais n’aime rien tant que se lancer des défis et c’est ainsi qu’il prend la tête en 2023 du merveilleux Orchestre symphonique de la Radio Bavaroise (autrefois dirigé par Lorin Maazel et Mariss Jansons). En fidèle du Festival d’Aix, il se produit à la tête de son nouvel ensemble dans un programme Ligeti, Wagner, Bruckner. Trois maîtres du temps ample en musique comme une immense cathédrale sonore.

À 20 h, au Grand Théâtre de Provence :

JONAS KAUFMANN, DIANA DAMRAU, HELMUT DEUTSCH CONCERT

Helmut Deutsch : Pianiste

Jonas Kaufmann : Ténor

Diana Damrau : Soprano

Programme composé d’œuvres de G. Malher et R. Strauss.

Quelle affiche ! D’un côté, Diana Damrau, soprano de lumière, de l’autre Jonas Kaufmann, ténor à la voix profonde. Deux stars de la planète lyrique qui se retrouvent après un premier récital en 2018 consacré à la musique d’Hugo Wolf puis un deuxième programme Schumann et Brahms en 2022. Cette fois, les deux chanteurs d’opéra explorent la musique du romantisme tardif allemand avec des Lieder de Mahler et Strauss. L’alchimie entre ces deux vedettes ne serait pas si superlative si ne les accompagnait Helmut Deutsch, pianiste légendaire, sertisseur d’écrin pour chanteurs d’exception.