À 19h, au Nationaltheater :

MACBETH, de G. Verdi

Orchestre et choeur de la Bayerische Staatsoper

Andrea Battistoni Direction musicale
Martin Kušej Mise en scène

Gerald Finley : Macbeth
Roberto Tagliavini : Banquo
Asmik Grigorian : Lady Macbeth
Nontobeko Bhengu : Suivante de Lady Macbeth
SeokJong Baek : Macduff
Martin Snell: Arzt
Christian Rieger : Un serviteur
Christian Rieger : Un sicaire
Bruno Khouri : Apparition 1
Iana Aivazian : Apparition 2
Granit Musliu : Malcolm

Voici une production choc ! Dans ce Macbeth, le metteur en scène Martin Kušej réussit des images d’une puissance saisissante, au parfait diapason de l’intrigue shakespearienne. L’opéra de Verdi ressemble en effet tout autant à une tragédie grecque qu’à un thriller surnaturel. À la suite d’une intervention divine, un individu bascule dans le crime, jusqu’à sombrer dans la folie. La musique de Verdi apporte à cette descente aux enfers une fièvre indescriptible dans laquelle les sentiments les plus humains sont dépeints avec force et subtilité. Ne refusant ni l’excès ni le fantastique, la soirée promet un spectacle d’une merveilleuse intensité. Pour cette reprise, il faut tout d’abord saluer la direction d’Andrea Battistoni, le nouveau chef du prestigieux Teatro Regio de Turin. Parmi les rôles masculins, le canadien Gerald Finley constitue un remarquable Macbeth, mais la mise en scène de Kušej, tout comme la musique de Verdi, placent l’attention sur le personnage de Lady Macbeth. À Munich, on n’entendra rien de moins que l’une des chanteuses les plus sensationnelles de notre époque : Asmik Grigorian, soprano torrentielle, tempérament scénique d’exception.

À 19h, au Nationaltheater :

TURANDOT, de G. Puccini

Orchestre de la Bayerische Staatsoper

Choeur, extra choeur et choeur d’enfants de le Bayerische Staastoper

Zubin Mehta Direction musicale
Carlus Padrissa Mise en scène

Sondra Radvanovsky : Turandot
Kevin Conners : Altoum
Christian Van Horn : Timur
Yonghoon Lee : Calaf
Golda Schultz : Liù
Vitor Bispo : Ping
Tansel Akzeybek : Pang
Bálint Szabó : Un mandarin
Samuel Stopford : Pong
Samuel Stopford : Le Prince de Perse

Depuis sa création posthume en 1926, Turandot n’en finit pas de fasciner les amoureux de l’opéra. Qui est vraiment cette princesse impitoyable, qui offrira sa main à celui qui résoudra ses trois énigmes ? Terrible impératrice de Chine, qui n’hésite pas à tuer ses prétendants malheureux, avec une rigueur sans pareille ! Et qui est Calaf, qui tombe malgré lui sous le charme de Turandot mais conquerra le coeur de la cruelle régente ?
S’inspirant de la pièce originelle de Carlo Gozzi, Puccini réussit des prodiges d’orchestration et des airs suspendus comme le célébrissime « Nessun Dorma ». Fondateur du fameux collectif La Fura dels Baus, Carlus Padrissa imagine l’action de Turandot dans un futur imaginaire. L’utilisation de vidéos spectaculaires permet de prodigieux effets visuels, tout en respectant la lisibilité de l’histoire.
Outre la délicieuse Liù de Golda Schultz, on entendra l’immense Sondra Radvanovsky dans le rôle de l’impérieuse impératrice, soprano d’une puissance étourdissante. Dans la fosse, on ne retrouve rien moins qu’une légende de la direction d’orchestre : Zubin Mehta. Le chef indien est par ailleurs l’auteur de la version de référence de Turandot en disque

À 17h, au Nationaltheater :

LA WALKYRIE, de R. Wagner

Orchestre de la Bayerische Staatsoper

Vladimir Jurowski Direction musicale
Tobias Kratzer Mise en scène

Joachim Bäckström : Siegmund
Ain Anger : Hunding
Nicholas Brownlee : Wotan
Irene Roberts : Sieglinde
Miina-Liisa Värelä : Brünnhilde
Ekaterina Gubanova : Fricka
Dorothea Herbert : Helmwige
Julie Adams : Gerhilde
Elene Gvritishvili : Ortlinde
Claudia Mahnke : Waltraute
Niina Keitel : Siegrune
Christina Bock : Roßweiße
Natalie Lewis : Grimgerde
Noa Beinart : Schwertleite

Richard Wagner a passé plus de vingt-cinq ans pour écrire L’Anneau du Nibelung. Deuxième volet de cette Tétralogie, La Walkyrie rebat entièrement les cartes et les enjeux du premier épisode L’Or du Rhin. Dans la fabuleuse dynastie familiale imaginée par Wagner, de nouveaux personnages apparaissent, tributaires des erreurs et des failles de leurs aînés. Parmi les grands moments de la partition, on songe bien sûr à la célébrissime « Chevauchée des Walkyries », ou la bouleversante scène des adieux de Wotan à sa fille. Parmi les événements de ce nouveau Ring bavarois, l’Opéra de Munich a fait appel à Tobias Kratzer. Le metteur en scène allemand, par ailleurs futur directeur général de l’Opéra de Hambourg, a déjà triomphé dans le temple wagnérien de Bayreuth. Conduisant une excellente distribution dont se distingue la grande Ekaterina Gubanova, le chef Vladimir Jurowski marche également sur les traces des plus grands, notamment de son prédécesseur Kirill Petrenko en tant que directeur musical de l’Opéra de Munich. Une soirée d’anthologie.