À 19h, au Grosses Festspielhaus :

CONCERT CHORAL II – F. Mendelssohn Bartholdy

Malheur Chamber Orchestra

Chœur de la Radio Bavaroise

Maxim Emelyanychev : Direction musicale

Emily Pogorelc : Soprano

Wiebke Lehmkuhl : Alto

Pene Pati : Ténor

Andrè Schuen : Bariton

Programme :

– F. Mendelssohn Bartholdy : Elias op. 70 MWV A 25, Oratorio pour solo, chœur et orchestre

Créé en 1846, Elias est le chef d’œuvre sacré de Mendelssohn. C’est un véritable drame en musique, avec des personnages hauts en couleur : duos, trios ou quatuors vocaux y assurent des joutes musicales à la manière de scènes d’opéra. Veillant sur un quintette de solistes, le chœur est le personnage qui représente le peuple. En référence à Bach qu’il avait brillamment ressuscité, Mendelssohn signe des pages chorales d’une puissance à couper le souffle. L’orchestre n’est pas en reste : lorsque l’orage s’abat sur les instruments, les timbres crépitent avec véhémence. Ce n’est pas parce que le compositeur s’attaquait à un sujet religieux qu’il bridait son tempérament romantique ! Pour interpréter ce somptueux opéra en habits ecclésiastiques, le Festival de Pâques invite le formidable chef Maxim Emelyanychev et un quatuor vocal de haut vol (parmi lequel on repère le puissant ténor samoan Pene Pati). La soirée s’annonce d’une intensité à couper le souffle.

À 19h, au Grosses Festspielhaus :

CONCERT ORCHESTRAL III – E. Grieg / P.I. Tchaïkovski / D. Chostakovitch

Malheur Chamber Orchestra

Gianandrea Noseda : Direction musicale

Augustin Hadelich : Violon

Programme :

– E. Grieg : Suite n°1 de Peer Gynt, op. 46;

– P. I. Tchaïkovski : Concerto pour violon en ré majeur, op. 35;

– D. Chostakovitch : Symphonie n°9 en mi bémol majeur, op. 70.

Le Concerto pour violon de Tchaïkovski appartient, au même titre que ceux de Beethoven et Mendelssohn, aux monuments du répertoire pour violon. La partie de violon est particulièrement virtuose : cascades de notes rapides, grands intervalles du grave à l’aigu, doubles cordes, glissandos de sixtes… un vrai jeu d’enfant pour le virtuose Augustin Hadelich, immense soliste étrangement méconnu en France. Outre Peer Gynt, le grand chef italien Gianandrea Noseda s’affronte à l’une des symphonies les plus passionnantes de Chostakovitch. En 1945, le compositeur soviétique est appelé à célébrer la victoire de Staline sur Hitler. Pourtant, l’œuvre (que Leonard Bernstein comparait à une symphonie de Haydn) est étonnamment légère et ironique, loin de l’héroïsme réclamé par le dictateur géorgien. Lors de ce beau concert, le Mahler Chamber Orchestra mettra en valeur cette profonde contradiction.

À 19h, au Grosses Festspielhaus :

CONCERT CHORAL I – G. Mahler

Chœur de la Radio Bavaroise

Orchestre symphonique de la radio finlandaise

Esa-Pekka Salonen : Direction musicale

Mané Galoyan : Soprano

Jasmin White : Alto

Programme :

– G. Mahler : Symphonie n°2 en do mineur « Symphonie Résurrection »

À sa création, la Symphonie n°2 de Mahler apparut comme la symphonie la plus ambitieuse depuis la Neuvième de Beethoven. Ecrite pour grand chœur, solistes et un immense orchestre, l’œuvre dure près d’une heure trente et progresse d’une marche funèbre à des paysages pastoraux, avant de culminer dans l’apocalypse du Jugement Dernier et un éblouissant hymne à la vie retrouvée. Ecrit en 1888, le sombre « Todtenfeier » est une implacable marche funèbre, au contrepoint arborescent et aux multiples développements simultanés. À l’autre extrémité, on trouve la pureté immaculée de l’apothéose finale, inaugurée par le sublime chant Urlicht (« la lumière originelle ») qui compte parmi les moments les plus purs de toute l’histoire de la musique. Assister à une interprétation de la Symphonie n°2 Résurrection de Mahler est toujours un moment majeur dans la vie d’un mélomane, ce concert d’Esa-Pekka Salonen à la tête du Chœur de la Radio Bavaroise et de l’Orchestre de la radio finlandaise ne fera pas exception.

À 17h, au Grosses Festspielhaus :

LA KHOVANCHTCHINA, de M. Mussorgski

Orchestre Symphonique de la Radio Slovaque

Orchestre symphonique de la radio finlandaise

Esa-Pekka Salonen : Direction musicale

Simon McBurney : Mise en scène

Vitalij Kowaljow : Prince Ivan Khovanski

Thomas Atkins : Prince Andreï Khovanski

Matthew White : Prince Vasili Golitsyne

Andrè Schuen : Le boyard Chaklovity

Ain Anger : Dossifeï

Nadezhda Karyazina : Marfa

Wolfgang A.-Sperrhacke : Un scribe

Natalia Tanasii : Emma

Allison Cook : Susanna

Theo Lebow : Kuzka

Moscou, La Place Rouge au petit matin. Nous sommes en 1682, les archers de la garde du Kremlin font régner la terreur. C’est que la situation politique est compliquée : Pierre Le Grand vient de naître et un schisme a partagé l’église russe en partisans de l’ouverture sur l’Europe et en vieux croyants fanatisés, créant une longue période de troubles. Après Boris Godounov, la Khovanchtchina était le deuxième volet d’une trilogie que Moussorgski avait projeté sur l’histoire de la Russie. La réalisation du manuscrit lui demanda dix ans de travail, souvent intermittent et d’incompréhension croissante avec son librettiste Strassov. Quand Moussorgski meurt le 16 mars 1881, la Khovanchtchina, « drame historique populaire » d’une durée de cinq heures, reste pourtant inachevé. À l’avenir, l’œuvre verra une série de célèbres docteurs venir à son chevet, notamment Rimski-Korsakov, Stravinsky, Ravel et finalisant l’ouvrage, Chostakovitch. Dans sa présentation, Esa-Pekka Salonen l’affirme : « La particularité de la Khovanchtchina est que si vous changez un ou deux noms du livret, vous obtenez la description parfaite d’évènements actuels ». Ce spectacle d’une puissante acuité profitera des prodiges vidéo et scénographiques du metteur en scène magicien Simon McBurney.