À 19h30, au KKL Luzern, Concert Hall :

LANG LANG

Lang Lang : Piano

– G. Fauré, Pavane en fa dièse mineur, op. 50

– R. Schumann, Kreisleriana, op. 16

– F. Chopin, Série de Marzukas

Polonaise en fa dièse mineur, Op. 44

Lang Lang est l’un des plus célèbres virtuoses de la planète. À 42 ans, le pianiste chinois n’a plus rien à prouver, et cependant le programme qu’il présente au Festival de Lucerne déploie une grande ambition. Outre la délicate Pavane de Fauré (mieux connue dans sa version pour orchestre), le musicien s’affronte à trois monuments du répertoire. Tout d’abord, les Kreisleriana de Schumann (dédiés à Chopin) , fiévreux témoignage de l’amour de Robert pour sa jeune fiancée Clara suivies d’une sélection de Mazurkas que Chopin a composées tout au long de sa vie. La grandiose Polonaise op.44 conclut ce récital d’un romantisme exceptionnel.

À 18h30, au KKL Luzern, Concert Hall :

LE BARBIER DE SÉVILLE, G. Rossini

Les Musiciens du Prince – Monaco

Gianluca Capuano : Direction musicale

Edgardo Rocha  : Le Comte d’Almaviva

Cecilia Bartoli : Rosina

Ildebrando d’Arcangelo : Don Basilio

Peter Kálmán : Don Bartolo

Nicola Alaimo : Figaro

Caterina Di Tonno : Berta

Le Barbier de Séville est l’un des ouvrages les plus enthousiasmants du répertoire. Composé en deux semaines, il est l’œuvre d’un artiste de vingt-quatre ans, qui en est déjà à son dix-septième opéra ! Chef d’œuvre d’humour et de virtuosité, l’opéra conjugue le charme de la musique de Rossini à la verve des personnages de Beaumarchais. Donné ici en version de concert, l’opéra bénéficie à Lucerne de talents extraordinaires. Outre le merveilleux Basilio d’Ildebrando d’Arcangelo, la distribution bénéficie du sicilien Nicola Alaimo en Figaro. On ne présente plus non plus le génie dramatique et vocal de Cecilia Bartoli dans ce genre d’opéra drolatique. Une soirée à déguster comme une coupe de champagne millésimée !

À 19h30, au KKL Luzern, Concert Hall :

LUCERNE SYMPHONY ORCHESTRA | M. SANDERLING | D. LOZAKOVICH

Lucerne Symphony Orchestra

Michael Sanderling : Direction musicale

Daniel Lozakovich : Violon

– J. Sibelius, Concerto pour violon en ré mineur, op. 47

– P. I. Tchaikovsky, Symphonie n° 4 en fa mineur, op. 36

Construit par Jean Nouvel, le Palais des congrès et de la culture (KKL en allemand) de Lucerne est une salle splendide. Fief du Festival de la ville, le KKL est aussi la salle permanente du remarquable Orchestre Symphonique de Lucerne, emmené par son directeur musical Michael Sanderling. Ce soir, la formation suisse joue in loco un superbe programme de romantisme nordique. Fleuron absolu de l’instrument, le Concerto pour violon de Sibelius nous envoûte par sa grâce fragile, sa lumière chaleureuse et sa douce mélancolie. Enfant prodige devenu grand, le suédois Daniel Lozakovich connaît ce chef d’œuvre comme personne. Très logiquement (car on considère souvent la première symphonie de Sibelius comme la digne héritière de celles de Tchaïkovsky), le concert se poursuit avec la Symphonie n°4 du compositeur russe, éblouissant témoignage de la fameuse “âme russe”.

À 18h30, au KKL Luzern, Concert Hall :

LUCERNE FESTIVAL ORCHESTRA | SIR SIMON RATTLE

Lucerne Festival Orchestra

Sir Simon Rattle : Direction musicale

Clay Hilley : Ténor

Magdalena Kožená : Mezzo-soprano

– D. Shostakovich, Symphonie n° 1 en fa mineur, op. 10

– G. Mahler, Le chant de la Terre

On aurait pu penser qu’après vingt ans passés à la tête du mythique Philharmonique de Berlin, Simon Rattle allait prendre une forme de retraite musicale bien méritée. Il n’en est rien: après avoir présidé au London Symphony Orchestra, il dirige à présent le prestigieux Orchestre de la Radio Bavaroise et multiplie les concerts étonnants. À Lucerne, il conduit l’Orchestre du Festival dans des œuvres extrêmes. D’un côté, la turbulente Symphonie n°1 de Chostakovitch , écrite à l’âge de 19 ans; de l’autre, le crépusculaire Chant de la Terre, où Gustav Mahler touche à l’éternité. Le ténor Clay Hilley et la mezzo Magdalena Kožená (épouse de Rattle à la ville) interprètent ce sublime cycle de mélodies pour orchestre.

À 18h30, au KKL Luzern, Concert Hall :

ROYAL PHILHARMONIC ORCHESTRA | V. PETRENKO | A.-S. MUTTER

Royal Philharmonic Orchestra

Vasily Petrenko : Direction musicale

Anne-Sophie Mutter : Violon

– E. W. Korngold, Thème principal, Réunion et Finale de la musique du film The Sea Hawk

– J. Williams, Scherzo pour moto et violon de la musique d’Indiana Jones et la dernière croisade

Helena’s Theme de la musique d’Indiana Jones et le cadran du destin

Hedwig’s Theme de la musique d’Harry Potter et la pierre philosophale

Love Theme de la musique de Cendrillon Liberté

The Duel de la musique des Aventures de Tintin

– N. Rimski-Korsakov, Shéhérazade. Suite symphonique basée sur les Mille et une nuits, op. 35

Ce concert retrace une période de l’histoire musicale. La seconde guerre mondiale entraîna en effet l’exode massif des compositeurs juifs allemands. Pour gagner sa vie, Erich Korngold, enfant prodige dans la Vienne des années 1910, écrivit des partitions pour le cinéma, bouleversant en profondeur le visage de la musique hollywoodienne. Grâce à Korngold, les films américains se parurent d’une musique à l’orchestration somptueuse qui se poursuit de nos jours grâce à John Williams, le légendaire compositeur des films de Steven Spielberg. Défendue par des solistes classiques telle ici la violoniste Anne-Sophie Mutter, la musique de Williams est aujourd’hui l’une des œuvres les plus populaires de notre époque. A la tête du Royal Philharmonic Orchestra, Vasily Petrenko conclut ce programme avec Shéhérazade de Rimski-Korsakov, insurpassable sommet orientaliste. On croirait feuilleter un livre d’images merveilleuses, à l’écoute de ce chef d’œuvre inspiré des Mille et une nuits.