À 20h, au Théâtre des Cuvilliés :

CONCERT DE CHAMBRE DU FESTIVAL

Christoph Bachhuber : Flûte
Vera Becker-Öttl : Flûte
Giorgi Gvantseladze : Hautbois
Simone Preuin : Hautbois
Markus Schön : Clarinette
Agneta Müller Banquo : Clarinette
Martina Beck-Stegemann : Cor de basset
Jürgen Key : Clarinette en Ut
Martin Fuchs : Clarinette basse Martynas Sedbaras Basson
Katrin Kittlaus : Basson
Gernot Friedrich : Contrebasson
Johannes Dengler : Cor
Éva Lilla Fröschl : Cor
Christian Loferer : Cor
Casey Rippon : Cor

– R. Strauss : Suite si bémol majeur pour 13 instruments
– L. van Beethoven : Rondino en mi bemol majeur
– R. Strauss : Serenade pour 13 instruments à vent op. 7

– L. van Beethoven : Octur à vent
– R. Strauss : Sonatine No. 2 pour 16 instruments à vent en mi bemol majeur
– R. Strauss : Atelier joyeux

Fondé en 1523 (!), l’Orchestre de l’opéra d’État de Bavière est l’un des plus anciens et plus brillants orchestres du monde. Pour ce délicieux concert, ses instrumentistes à vents se sont réunis pour offrir des bijoux allemands de musique de chambre. Avec son octuor, Beethoven fut l’un des premiers à écrire pour cette formation si originale. Imaginée comme une « tafelmusik », une musique de salon pour de grandes occasions princières, le compositeur n’en oublie pas pour autant sa fougue et sa puissance coutumières. Écrite à l’âge de dix-huit ans, la Sérénade de Strauss est l’oeuvre d’un tout jeune génie, amoureux des sonorités des cuivres et des bois. Ce chef d’oeuvre précoce sera donné ici par des musiciens qui interprètent ce répertoire comme ils respirent.

À 18h, au Nationaltheater :

LA CENERENTOLA, de G. Rossini

Orchestre et choeur de la Bayerische Staatsoper

Antonino Fogliani : Direction musicale
Jean-Pierre Ponnelle : Mise en scène

René Barbera : Don Ramiro
Konstantin Krimmel : Dandini
Misha Kiria : Don Magnifico
Erika Baikoff : Clorinda
Emily Sierra : Tisbe
Isabel Leonard : Angelina (Cenerentola)
Erwin Schrott : Alidoro

Créée en 1817 à Rome, La Cenerentola est l’irrésistible lecture du mythe de Cendrillon par Rossini. L’écriture du compositeur italien y multiplie les pyrotechnies vocales, avec une malice et une élégance qui n’oublient jamais le propos dramatique. Présentée pour la première en 1968 à Florence, et faisant les beaux jours de l’opéra de Munich depuis 1981, la production de Jean-Pierre Ponnelle est un enchantement. Miracle de drôlerie, de malice et de fantaisie, ce spectacle procure une véritable euphorie, surtout quand il est porté par la fougue du chef italien Antonino Fogliani et une épatante distribution de chanteurs rossiniens, parmi lesquels se distingue l’Alidoro d’Erwin Schrott. Une soirée résolument irrésistible !

À 19h, au Nationaltheater :

FIDELIO, de L. van Beethoven

Orchestre et choeur de la Bayerische Staatsoper

Yoel Gamzou : Direction musicale
Calixto Bieito : Mise en scène

Ryan Speedo Green : Don Fernando
Tomasz Konieczny : Don Pizarro
Matthew Polenzani : Florestan
Camilla Nylund : Leonore
René Pape : Rocco
Mirjam Mesak : Marzelline
Samuel Stopford : Jaquino
Julie Adams : Gerhilde
Dafydd Jones : Ortlinde 1
Paweł Horodyski : Ortlinde 2

Fidelio est l’unique opéra de Beethoven. Tout à la fois oeuvre de libération et d’art révolutionnaire, ode à la fidélité amoureuse et utopie dramatique, l’ouvrage fascine par sa portée universelle et son idéal de justice et d’espoir. Beethoven a mis près de neuf ans pour achever l’oeuvre. L’intrigue frappe par sa modernité : pour délivrer son fiancé injustement emprisonné par don Pizarro, Léonore se déguise en homme prénommé Fidelio. Sur cette trame haletante, le metteur en scène espagnol Calixto Bieito imagine une scénographie spectaculaire : deux grands labyrinthes évoluent dans l’espace, dans lesquels personnages et musiciens se déplacent jusqu’au vertige. On pourra compter sur la baguette du jeune chef israélo-américain Yoel Gamzou pour embraser cette musique incandescente. Mais c’est ici la distribution vocale qui emporte toutes les adhésions : outre l’excellent Matthew Polenzani, la Léonore de Camilla Nylund promet d’être éblouissante, tandis que le Rocco de René Pape couronne une magnifique distribution. Vive Beethoven !

Spectacle Optionnel :

À 18h, au Prinzregententheater :

ALCINA, de G. F. Händel

Orchestre de la Bayerische Staatsoper

Stefano Montanari : Direction musicale
Johanna Wehner : Mise en scène
Jeanine De Bique : Alcina
John Holiday : Ruggiero
Jessica Niles : Morgana
Avery Amereau : Bradamente
Carine Tinney :Oberto
Julian Prégardien : Oronte
Gerrit Illenberger : Melisso

Créé à Londres en 1735, Alcina est un opéra « merveilleux », qui abonde en transformations magiques et en effets surnaturels qu’adorait le public de l’opéra baroque. À chacun des personnages, Haendel offre des envolées lyriques parmi les plus belles de sa production scénique. L’opéra de Munich propose une nouvelle production de ce chef d’oeuvre de l’opéra du dix-huitième siècle avec une mise en scène de Johanna Wehner, qui a brillamment réussi une Fille du régiment d’Offenbach en ces mêmes lieux. S’il faut louer la direction de Stefano Montanari, brillant violoniste baroque devenu grand d’orchestre, à la baguette, l’Alcina de Jeanine de Bique constitue également un formidable événement. Ce trésor baroque se déploie ici dans des conditions optimales…