À 20h, au Teatro alla Scala :

WERTHER, de J. Massenet

Orchestre et chœur du Teatro alla Scala

Alain Altinoglu: Direction musicale

Christof Loy: Mise en scène

Benjamin Bernheim: Werther

Jean-Sébastien Bou: Albert

Armando Noguera: Le Bailli

Rodolphe Briand: Schmidt

Victoria Karkacheva: Charlotte

Depuis quelques années, on assiste non à une redécouverte des opéras de Massenet (car Werther n’a jamais quitté l’affiche) mais à une vraie réappréciation de la musique du compositeur français. Parmi les joyaux de Massenet figure sans aucun doute ce Werther adapté du roman de Goethe. Pourtant, il n’y avait plus eu de performance de l’opéra à La Scala depuis 1980 avec la paire Georges Prêtre dans la fosse et Alfredo Kraus dans le rôle-titre.

Pour son grand retour sur la scène scaligère, on retrouve des interprètes tout aussi admirables, puisque le chef Alain Altinoglu (actuel directeur musical à La Monnaie de Bruxelles) et le ténor Benjamin Bernheim font équipe pour une soirée d’exception. Avec sa voix solaire, le ténor franco-suisse a su montrer qu’il appartenait aux plus grands chanteurs de l’histoire de l’opéra français. Tout aussi brillants, l’Albert de Jean-Sébastien Bou et la Charlotte de Victoria Karkacheva sont d’émouvants partenaires. Salué à Paris, Londres comme à Salzbourg, le metteur en scène Christof Loy signe des spectacles d’une grande intelligence.

À 20h, au Teatro alla Scala :

TURANDOT, de G. Puccini

Orchestre et chœur du Teatro alla Scala

Daniel Harding: Direction musicale

David Livermore: Mise en scène

Anna Netrebko: Princesse Turandot

Raúl Giménez: L’Empereur Altoum

Vitalij Kowaljow: Timur

Yusif Eyvazov: Le Prince Inconnu

Rosa Féola: Liù

On célèbre en 2024 le centenaire de la mort de Puccini. Pour les amoureux de l’opéra, cette date est d’autant plus émouvante que le compositeur italien n’a pu achever la dernière scène de son opéra Turandot avant de mourir. Si l’ouvrage fut créé en 1926 à La Scala, quel bonheur que de retrouver une nouvelle production de ce chef d’oeuvre à l’orchestration luxuriante et aux airs somptueux ! Turandot sera ici donné avec la scène finale recomposée par Franco Alfano.

Récemment nommé à la tête de l’Orchestre de l’Académie Santa Cecilia, le chef britannique Daniel Harding aura à coeur de montrer ses liens avec la  musique de son nouveau pays d’adoption. A la mise en scène, Davide Livermore (invité régulier de La Scala) a su montrer par le passé combien il savait mêler faste visuel et précision théâtrale sur la scène scaligère. Dans les rôles-titres, Anna Netrebko en Impératrice et Yusif Eyvazov témoignent à la scène de la même entente et la même musicalité qu’à la ville. La Liù de Rosa Feola complète une distribution sans failles.

À 20h, au Teatro alla Scala :

CONCERT LES ARTS FLORISSANTS

William Christie: Direction musicale

Mourad Merzouki: Mise en scène

Cette nouvelle production de La Reine des Fées, le chef-d’œuvre de Purcell, fait le pari de la jeunesse et de la danse. Inspiré du Songe d’une nuit d’été, l’opéra puise dans la comédie de Shakespeare la matière d’une fable féérique, qui plus de 300 ans après sa création ne cesse d’émerveiller. Donné pour la première fois à Londres en 1692, tout juste trois ans avant le décès prématuré de Purcell à l’âge de 35 ans, La Reine des Fées compte quelques-uns des plus beaux airs jamais composés par le compositeur britannique tel le poignant “O let me weep”.

Emmenés par son légendaire fondateur William Christie, l’ensemble baroque Les Arts Florissants présente un spectacle mis en scène par le chorégraphe Mourad Merzouki. On retrouve la même jeunesse et le même brio dans la distribution qui accueille huit voix solistes, membres du Jardin des Voix, la prestigieuse académie pour jeunes chanteurs des Arts Florissants.