Nous commencerons ce voyage par la visite du Musée Marmottan-Monet, accompagnée et guidée par votre conférencier Pascal Bonafoux.

Niché dans le XVI^e arrondissement de la capitale, le musée Marmottan-Monet prend place dans l’ancien hôtel particulier de Paul Marmottan, historien de l’art, spécialiste du Consulat et de l’Empire. Collectionneur et mécène, il légua l’hôtel et sa collection privée à l’Académie des Beaux-Arts en 1932. L’hôtel particulier devient musée deux ans plus tard et, s’il abrite aujourd’hui la plus importante collection impressionniste de Paris, c’est grâce à une succession de dons divers et significatifs. En 1957, onze toiles d’artistes majeurs sont léguées au musée : Morisot, Renoir, Pissarro, Sisley et Monet dont le célèbre « Impression, soleil levant ». Puis le musée reçoit la collection de Michel Monet, fils du célèbre peintre, ainsi que la collection familiale de Berthe Morisot, doyenne du mouvement impressionniste. Nombreux coups de cœur garantis dans ce musée.

Déjeuner à l’issue de la visite.

Nous nous dirigerons par la suite vers le Musée d’Orsay pour une visite, toujours accompagnée et guidée, de votre conférencier Pascal Bonafoux.

Afin de célébrer le 150^e anniversaire de la première exposition des impressionnistes à Paris, le musée d’Orsay crée l’événement avec « Paris 1874 Inventer l’impressionnisme ». Avec près de 130 œuvres, l’exposition apporte un regard neuf aux circonstances qui ont mené quelques 31 artistes à se réunir afin d’exposer ensemble leurs œuvres.

Votre journée se terminera en douceur avec un Tea Time.

Soirée libre.

Nuit à l’hôtel Brach optionnelle.

Dans la matinée, nous prendrons la route de Giverny pour retrouver la Maison de Claude Monet et profiter de ses jardins. Cette visite sera complétée par celle du Musée des impressionnismes de Giverny.

Le musée propose de nous faire découvrir l’impressionnisme au sens large du terme et aussi d’explorer les prémices et les conséquences de ce mouvement. Le lieu même du musée donne aussi son sens à cette mission.

Le déjeuner se déroulera dans un cadre bucolique au Moulin de Fourges à quelques minutes du musée.

Après le déjeuner, les visites se poursuivent à Honfleur, au musée Eugène Boudin

Le musée organise, à l’occasion de la célébration des 150 ans de la naissance de l’impressionnisme en 1874, une exposition intitulée L’Impressionnisme et la mer. Cette exposition permettra, à travers les œuvres d’artistes tels qu’Eugène Boudin, Johan Barthold Jongkind, Claude Monet, Gustave Courbet ou encore Paul Gauguin, de donner une nouvelle vision de l’attirance des artistes impressionnistes pour la mer.

La journée se terminera par un diner suivi de votre installation à l’hôtel de charme L’invitation au voyage.

En matinée vous profiterez de votre hôtel situé à deux pas du port d’Honfleur.

Nous reprendrons la route, en fin de matinée, en direction de Rouen.

Rouen est l’une des plus belles villes de France. Son centre historique, admirablement conservé, propose de superbes balades avec ses 2000 maisons à pans de bois, son Gros Horloge ou sa Cathédrale, immortalisée par 28 tableaux de Monet à différentes heures du jour (et de lumière !). La capitale normande possède d’ailleurs un magnifique Musée des Beaux-Arts, qui possède de très impressionnantes collections d’art impressionniste : Monet bien sûr, mais aussi Sisley, Renoir, Pissarro, Caillebotte… Outre son exposition permanente, le Musée présente également une dizaine de chefs d’œuvres de Dufy couplés à des tableaux de Vallotton et Chagall. 

Le déjeuner se déroulera au restaurant L’Odas (restaurant 1 étoile au guide Michelin), qui nous aura préparé, pour l’occasion, un menu de saison.

En après-midi nous effectuerons la dernière visite de notre escapade dans le Musée des Beaux-Arts de Rouen, toujours accompagnée et guidée par votre conférencier Pascal Bonafoux.

Le Musée des Beaux-Arts de Rouen mettra aussi à l’honneur l’anglais David Hockney, légende vivante du monde de l’art. Si ces scènes de piscine californiennes l’ont rendu célèbre, c’est bel et bien en Normandie qu’il a choisi de s’installer il y a plusieurs années maintenant. L’artiste britannique voue une admiration sans limite à l’impressionnisme. Après son exploration de techniques digitales, Hockney fait son grand retour à la peinture et une nouvelle série de paysages normands sera montrée pour la première fois.

Retour à Paris en fin d’après-midi.

Nuit optionnelle à l’hôtel Brach à Paris.

PASCAL BONAFOUX

Historien de l’Art et auteur

Romancier et historien d’art, il a été pensionnaire de la Villa Médicis en 1980 et en 1981. Auteur de nombreux essais consacrés à l’art, en particulier sur le thème de l’autoportrait, il collabore aussi à divers journaux et revues. Commissaire d’expositions en France et à l’étranger, il enseigne l’histoire de l’art à l’Université Paris VII.

Si l’impressionnisme a été « baptisé » en 1874, en pensant à la toile de Monet « Impression, soleil levant », c’est quelques années plus tôt qu’il est apparu, au Havre pour être précis. C’est là que Monet fait la rencontre décisive d’Eugène Boudin et de Johan Barthold Jongkind, qui l’invitent à peindre en plein air. Il découvre alors, et met en évidence, une lumière que la peinture officielle de l’époque ignore encore.

Monet va ensuite entraîner ses amis rencontrés à Paris en Normandie. Ils iront au Havre, ou même à Honfleur, où la ferme Saint-Siméon, depuis laquelle l’on domine l’estuaire de la Seine, devient un atelier. Il arrivera que l’on y retrouve Baudelaire, qui saura convaincre Manet de la nécessité de peindre la vie moderne — hérésie aux yeux des membres du jury du Salon, de l’Institut et de l’École des Beaux-Arts.

Il aura fallu un quart de siècle pour qu’enfin les peintures des impressionnistes ne soient plus objet de scandale et de mépris.

Ce qui est remarquable et incomparable dans l’histoire de la peinture, c’est que le mouvement impressionniste n’aura pas été une « école », mais bien une exigence qui a conduit chacun à affirmer sa singularité. Hors de question de confondre un Monet avec un Renoir, un Caillebotte avec un Morisot, un Bazille avec un Cézanne.

Les sujets qu’ils privilégient et la lumière qu’ils donnent à voir vont, année après année, attirer vers eux des peintres qui viennent aussi bien de toute l’Europe que des États-Unis où leur marchand, Paul Durand-Ruel, les a « exportés ». Sans eux, Paris n’aurait pas été la capitale internationale de l’art qu’elle aura été jusque dans les années 30 du 20^e siècle.

Pascal Bonafoux