À 19h30, à la Großes Festspielhaus :

WIENER PHILHARMONIKER

Orchestre Philharmonique

Karina Canellakis : Direction Musicale

María Dueñas :  Vilon

Programme :

– F. Mendelssohn : Ouverture du Songe d’une nuit d’été op. 21 ;

– W. A. Mozart : Musique funèbre maurrassienne KV 477 ;

– F. Mendelssohn : Concerto pour violon en mi mineur op. 64 ;

– W. A. Mozart : Ouverture d’Idomeneo, roi de Crète KV 366, Quatre menuets KV 601;

– L. van Beethoven : Symphonie n°2 en ré majeur op. 36.

On a souvent comparé Felix Mendelssohn à un Mozart du 19^e siècle : même précocité fulgurante (l’admirable Ouverture du Songe d’une nuit d’été écrite à l’âge de 17 ans !), même légèreté effervescente à laquelle s’ajoute une profondeur spirituelle abyssale. Pour son grand début avec le légendaire Philharmonique de Vienne, la jeune violoniste espagnole María Dueñas s’affronte au merveilleux Concerto pour violon du compositeur prussien. Semaine Mozart oblige, la cheffe américaine Karina Canellakis présente également la rare et bouleversante Musique funèbre maçonnique. Concluant le programme, la Symphonie n°2 nous montre Ludwig van Beethoven en jeune homme furieux. Si les premiers signes de sa surdité apparaissent, le compositeur allemand quitte l’héritage classique de Mozart pour annoncer les grandioses symphonies romantiques à venir.

CAPELLA ANDREA BARCA

Capella Andrea Barca

Sir András Schiff : Direction musicale et piano

Programme :

– W. A. Mozart : Concerto pour piano en la majeur KV 488 ;

– J. Haydn : Symphonie en fa dièse mineur Hob. I:45 « Symphonie d’adieux » ;

– W. A. Mozart : Ouverture de Don Giovanni KV 527, Concerto pour piano en ré mineur KV 466.

Le concert de la Cappella Andrea Barca commence par un chef d’œuvre absolu de Mozart. Le compositeur Olivier Messiaen disait d’ailleurs au sujet du Concerto n°23 : « Il se place au tout premier rang des concertos pour piano : c’est sûrement le plus parfait de tous, sinon le plus beau ! ». L’Adagio central n’est rien moins que sublime. Écrit quelques années auparavant, le Concerto pour piano n°20 atteint les mêmes sommets, notamment dans la célèbre Romance du deuxième mouvement. De façon étonnante, ce concerto fut l’une des rares musiques de Mozart à survivre durant le romantisme. Outre ces deux chefs d’œuvre dirigés du piano, le prodigieux pianiste hongrois Sir András Schiff présente l’irrésistible Symphonie n°45 dite des Adieux de Haydn. Son dernier mouvement est resté célèbre : chaque instrument quitte la scène, d’abord les vents et les cuivres, puis les cordes, pour ne laisser sur scène que les deux seuls violons !

À 19h30, au Stiftung Mozarteum, Großer Saal :

CHAMBER ORCHESTRA OF EUROPE & RENAUD CAPUÇON

Chamber Orchestra of Europe

Renaud Capuçon : Direction musicale et violon

Clara – Jumie Kang : Violon

Pascal Siffert : Alto

Programme :

– W. A. Mozart : Ouverture des Noces de Figaro KV 492 ;

Concertone en do majeur pour deux violons et orchestre KV 190 ;

Rondo en do majeur pour violon et orchestre KV 373 ;

Symphonie concertante en mi bémol majeur pour violon, alto et orchestre KV 364.

La vedette Renaud Capuçon déploie toute l’étendue de son talent dans cet étonnant programme mozartien. Outre la tourbillonnante Ouverture des Noces de Figaro, le violoniste français se fait soliste dans le vibrant Rondo KV 373, duettiste dans le juvénile Concertone pour deux violons KV190. Quant à la Symphonie concertante, elle effectue un miracle de fusion instrumentale entre le Chamber Orchestra of Europe, le violon de notre Renaud Capuçon national et l’alto de Pascal Siffert. Un concert 100% Mozart mêlant brillamment raretés et pages majeures du compositeur autrichien.

À 19h30, au Stiftung Mozarteum, Großer Saal :

CONCERT DES NATIONS & JORDI SAVALL

Le Concert des Nations

Jordi Savall : Direction Musicale

Programme :

– W. A. Mozart : Sérénade en ré majeur KV 239 « Serenata notturna » ;

– C. W. Glück : Sémiramis ;

– W. A. Mozart : Ouverture de L’Enlèvement au sérail KV 384 ;

– C. W. Glück : Ballet Don Juan ou Le Festin de pierre Wq. 52 ;

– W. A. Mozart : Ouverture de Don Giovanni KV 527.

L’œuvre de Mozart est impensable sans la musique de Glück. Le compositeur allemand, aujourd’hui surtout connu du grand public pour l’air « J’ai perdu mon Eurydice » de son opéra Orphée et Eurydice, offrit une véritable révolution musicale au 18^e siècle, en libérant les timbres de l’orchestre et en opérant une synthèse hardie des différentes traditions européennes. Tout au long de sa vie, Mozart rendra hommage aux ouvrages de Glück, qu’il s’agisse dans Idomeneo et dans la quasi testamentaire Clémence de Titus. Pour son grand retour à Salzbourg, le fabuleux chef baroque Jordi Savall imagine à la tête de son Concert des Nations une véritable rencontre au sommet entre les deux compositeurs. Au programme, la figure de Don Juan, telle que la mit en musique Mozart dans son célébrissime Don Giovanni et telle que Glück la magnifia dans son ballet Don Juan ou Le Festin de pierre.

À 19h30, à la Haus für Mozart :

LA FLÛTE ECHANTÉE, de W. A. Mozart

Orchestre du Mozarteum de Salzbourg

Chœur Philharmonique de Vienne

Franz-Josef Selig : Sarastro

Kathryn Lewek : La reine de la Nuit

Magnus Dietrich : Tamino

Emily Pogorelc : Pamina

Theodore Platt : Papageno

Tamara Ivaniš : Papagena

La Flûte enchantée est le plus merveilleux des opéras de Mozart. Écrit à la demande de son ami Emanuel Schikaneder, directeur du Theater auf der Wieden de Vienne, le compositeur autrichien choisit de s’adresser à un public populaire. Le résultat est un miracle de fraîcheur et d’airs virtuoses, au diapason d’un livret inépuisable, oscillant tantôt entre le conte de fées, le rite initiatique et la fable étincelante. C’est ce sommet musical, créé, rappelons-le, lors de la dernière année de la vie du compositeur en 1791, que Rolando Villazón a choisi de mettre en scène pour cette édition anniversaire. Il se murmure que le spectacle rendrait hommage à l’un des grands admirateurs de La Flûte Enchantée : le peintre Mark Rothko. Côté musical, on pourra compter sur la baguette d’un des chefs les plus en vue de la nouvelle génération, l’espagnol Roberto González-Monjas, chef principal de l’orchestre du Mozarteum de Salzbourg. La distribution vocale réunit des chanteurs confirmés comme Kathryn Lewek dans le rôle très attendu de la Reine de la Nuit et Franz-Josef Selig en Sarastro, ainsi que des jeunes artistes à l’aube d’une carrière fulgurante, tels Emily Pogorelc, qui a déjà interprété Pamina au Metropolitan Opera de New York ou Magnus Dietrich, dont le Tamino a été applaudi à Berlin et Dresde.