À 19h30, à la Staatsoper Unter Den Linden :

Récital de Joyce diDonato

Joyce DiDonato : Mezzo-soprano

Maxim Emelyanychev : Piano

Le Voyage d’hiver est sans doute le plus beau recueil de Lieder de Franz Schubert. En 1827, Schubert a trente ans mais il ne lui reste plus qu’un an à vivre. Intense et dramatique, Winterreise est une œuvre désespérée, dont les émotions touchent au plus intime de l’être humain. Après l’avoir gravé en disque (avec Yannick Nézet-Séguin en pianiste), Joyce DiDonato revient à Schubert pour un récital exceptionnel. L’art de la déclamation de la mezzo américaine, rompue au répertoire baroque, trouve ici un point d’idéal, d’autant qu’elle trouve en Maxim Emelyanychev un partenaire exceptionnel. Une soirée bouleversante.

À 16h, à la Staatsoper Unter Den Linden :

PARSIFAL, de R. Wagner

Orchestre Staatskapelle de Berlin

Chœur de la Staatsoper de Berlin

Philippe Jordan : Direction musicale

Dmitri Tcherniakov : Mise en scène

Lauri Vasar : Amfortas

René Pape : Gurnemanz

Andreas Schager : Parsifal

Tómas Tómasson : Klingsor

Elīna Garanča : Kundry

Kurt Rydl : Titurel

Johan Krogius : Premier chevalier

Manuel Winckhler : Deuxième chevalier

Parsifal est un monolithe de l’histoire de la musique. Ultime opéra de Richard Wagner, ce « festival scénique sacré » raconte la quête du Graal avec une grandeur teintée de spiritualité. Pourtant, Dmitri Tcherniakov choisit dans cette production berlinoise de délester l’ouvrage de tout décorum religieux. Un Parsifal sans croix ni Christ, au plus près de l’humain : c’est le pari que tente et réussit le grand metteur en scène russe. Musicalement, la distribution vocale est riche en promesses. Dans le rôle-titre, Andreas Schager possède tout l’héroïsme requis. Tómas Tómasson en Klingsor et Lauri Vasar en Amfortas séduisent par leur engagement, tandis que le Gurnemanz de René Pape déploie une formidable leçon de chant, et qu’Elīna Garanča crée l’événement en Kundry. Dans la fosse, on se réjouit de retrouver l’ancien directeur musical de l’Opéra de Paris, Philippe Jordan, wagnérien émérite.

À 18h, à la Staatsoper Unter Den Linden :

NORMA, de V. Bellini

Orchestre Staatskapelle de Berlin

Chœur de la Staatsoper de Berlin

Francesco Lanzillotta : Direction musicale

Vasily Barkhatov : Mise en scène

Rachel Willis-Sørensen : Norma

Dmitry Korchak : Pollione

Elmina Hasan : Adalgisa

Riccardo Fassi : Oroveso

Maria Kokareva : Clotilde

Gonzalo Quinchahual : Flavio

Sur fond politico-historique, c’est l’éternel dilemme entre devoir public et drame privé que rejoue l’opéra de Bellini. Norma, prêtresse gauloise vouée à la chasteté, cache un lourd secret : deux enfants nés de son amour avec un proconsul romain. Avec des airs aussi célèbres que Casta Diva ou Guerra Guerra!, l’opéra est l’un des sommets du bel canto. Richard Wagner lui-même appréciait l’ouvrage en affirmant que Norma brossait un fascinant portrait de l’âme de son héroïne. Dès le récitatif d’entrée, Rachel Willis-Sørensen s’impose comme une grande interprète du rôle principal. Aussi puissante qu’électrique, la soprano américaine propose un très fin portrait psychologique, rehaussé de piani de velours. Côté mise en scène, Vasily Barkhatov lui offre un véritable écrin pour briller.