À 18h, à la Festspielhaus :

MÄKELÄ, D. LOZAKOVICH & LE ROYAL CONCERTGEBOUW ORCHESTRA

Royal Concertgebouw Orchestra

Klaus Mäkelä : Direction musicale

Daniel Lozakovich : Violon

Programme :

– M. Bruch : Concerto pour violon n°1 en sol mineur, op. 26;

– G. Mahler : Symphonie n°5.

Le Concerto pour violon de Max Bruch est l’un des concertos les plus célèbres du répertoire. À l’instar de ceux de Mendelssohn ou Beethoven, les raisons d’une telle postérité sont nombreuses : séduction mélodique, clarté formelle des mouvements et surtout gracieuse partie soliste. Après des violonistes aussi mythiques que Joseph Joachim (le créateur) et Pablo de Sarasate, le suédois Daniel Lozakovich (enfant prodige devenu grand) s’affronte à ce chef d’œuvre concertant. Après l’entracte, le mythique Orchestre du Concertgebouw d’Amsterdam interprète l’un de ses compositeurs de prédilection : Gustav Mahler. La Symphonie n°5 du compositeur autrichien est connue pour son célèbre Adagietto, popularisé par le film Mort à Venise de Visconti. Cette sublime traversée de l’obscurité vers la lumière sera donnée ici par le nouveau directeur musical de la formation néerlandaise : Klaus Mäkelä. L’alliance du chef finlandais et du Concertgebouw promet d’écrire l’histoire de l’interprétation musicale du 21^e siècle.

À 18h, à la Festspielhaus :

SYMPHONIE N˚8, de A. Bruckner

Royal Concertgebouw Orchestra

Klaus Mäkelä : Direction musicale

Programme :

– A. Bruckner : Symphonie n°8 en do mineur.

La Symphonie n°8 de Bruckner est une œuvre colossale. Fruit d’un travail acharné de trois ans, la musique surpasse en grandeur toutes les autres symphonies du maître autrichien, et peut-être même, toutes les symphonies qui la précèdent. Car Bruckner va encore plus loin que Beethoven dans cette œuvre tentaculaire : près d’une heure trente (seuls Mahler et Chostakovitch parviendront à de tels sommets après lui), une arche formelle nous menant des ténèbres à la transfiguration et un Adagio d’une demi-heure nous ouvrant droit les portes de l’éternité. Depuis le début du 20^e siècle, l’Orchestre Royal du Concertgebouw est l’ardent défenseur de cette musique sublime. Avec panache, le nouveau directeur de la formation néerlandaise, Klaus Mäkelä, s’inscrit dans les pas de ses prestigieux devanciers. Un moment d’anthologie.

À 18h, à la Festspielhaus :

WAR REQUIEM, de B. Britten

Mahler Chamber Orchestra

Chœur philharmonique tchèque de Brno

Cantus Juvenum de Karlsruhe

Joana Mallwitz : Direction musicale

Programme :

– B. Britten : War Requiem op. 66.

Créé en pleine guerre froide, le War Requiem (1963) de Benjamin Britten s’affirme comme une puissante déclaration de paix. Au texte latin, le compositeur britannique mêle des textes profanes, en l’occurrence des poèmes de Wilfred Owen (1893-1918), jeune poète anglais mort au combat durant la première guerre mondiale.  Lors de la création de l’œuvre dans la cathédrale reconstruite de Coventry, Dietrich Fischer-Dieskau a chanté aux côtés d’artistes britanniques, à la manière d’un geste de réconciliation entre les peuples. Ce puissant oratorio, qui nécessite un chœur mixte, un chœur de garçons, un orchestre symphonique, un orchestre de chambre et des solistes, sera ici dirigé par l’allemande Joana Mallwitz, actuelle directrice du prestigieux Konzerthaus de Berlin. Le Libera Me final est une marche funèbre particulièrement saisissante : un soldat allemand et un soldat anglais fraternisent dans le tunnel des morts. Les deux voix nous exhortent : « Let us sleep now » bientôt rejoints par le chœur et les voix d’enfants.

À 18h, à la Festspielhaus :

RÉCITAL ELĪNA GARANČA

Elīna Garanča : Mezzo-soprano

Programme :

– Récital de lieder.

Elīna Garanča est l’une des mezzo-sopranos les plus demandées au monde. Le timbre riche et velouté de la mezzo lettone fait merveille dans des rôles aussi différents que Carmen (le New York Times l’a nommée « la plus belle Carmen depuis 25 ans ») ou que Kundry du Parsifal de Wagner. Mais c’est peut-être dans l’exercice intime du récital que Garanča impose le mieux sa présence solaire et son art de la nuance expressive. Le programme de son concert est encore tenu secret, mais nul doute que la chanteuse balte y présente un délicieux mélange de mélodies françaises, de Lieder (Schumann est son compositeur de prédilection) et de grands airs d’opéras.

À 18h, à la Festspielhaus :

LOHENGRIN, de R. Wagner

Mahler Chamber Orchestra

Joana Mallwitz : Direction musicale

Johannes Erath : Mise en scène

Piotr Beczała : Lohengrin

Rachel Willis-Sørensen : Elsa de Brabant

Tanja Ariane Baumgartner : Ortrud

Wolfgang Koch : Telramund

Kwangchul Youn : Le Roi Henri

Samuel Hasselhorn : Le crieur public du roi

Lohengrin est une date fondamentale dans l’œuvre de Wagner. Écrit entre 1845 et 1848, l’opéra est un peu la matrice du Ring à venir. Avec ses thèmes empruntés à la religion chrétienne et aux contes populaires, le compositeur signe le point de départ des grandes épopées futures. C’est d’ailleurs par ce biais qu’il séduira le roi Louis II de Vienne (le monarque bavarois fit reconstruire dans son château de Linderhof une grotte pour profiter de la musique de son compositeur préféré !). C’est aussi grâce à l’argent de Louis II que le Théâtre de Bayreuth sera construit… Cet opéra, mêlant magie noire et magie blanche, bénéficiera d’une remarquable mise en scène de Johannes Erath, ancien assistant de Willy Decker. Dans la fosse d’orchestre, l’allemande Joana Mallwitz (récemment nommée au très prestigieux Konzerthaus de Berlin) s’affirme comme l’une des grandes cheffes de sa génération. Immense chanteur verdien, le polonais Piotr Beczała possède la voix idéale pour interpréter Lohengrin. Dans les rôles si dissemblables d’Elsa et d’Ortrud, la soirée promet deux chanteuses au talent superlatif : Rachel Willis-Sørensen et Tanja Ariane Baumgartner.