À 18h50, à l’Opéra d’Etat de Hambourg :

TURANDOT, de G. Puccini

Orchestre Philharmonique de Hambourg

Evelino Pido: Direction musicale

Yona Kim: Mise en scène

Ewa Plonka: Turandot

Gregory Kunde: Calaf

Liang Li: Timur

Adriana Gonzalez: Liu

Frederic Mörth: Ping

Daniel Kluge: Pang

Florian Panzieri: Pong

Jürgen Sacher: Altoum

Chao Deng: Un mandarin

L’Opéra de Hambourg est l’un des meilleurs opéras européens. Dans sa salle chaleureuse, les metteurs en scène ont la possibilité d’offrir des lectures profondément originales des ouvrages du répertoire. Cette Turandot emmenée par la coréenne Yona Kim ne fait pas exception. Ici, l’opéra de Puccini fuit tout orientalisme de mauvais aloi, tout en respectant l’époque de l’ouvrage (les années 1920) où il a été écrit.  Dans un superbe décor, la soirée ressuscite la magie de la cruelle histoire de l’impératrice de Chine, qui accordera son amour à celui qui résoudra ses trois énigmes. Sous la direction musicale du légendaire chef italien Evelino Pidò, la distribution vocale fait entendre l’impressionnante mezzo polonaise Ewa Plonka, la belle Liu de la jeune et prometteuse chanteuse Franco-guatémaltèque Adriana Gonzalez et le Calaf de l’immense ténor américain Gregory Kunde, qui n’en finit plus d’étonner par la beauté de la voix la longévité de la carrière.

À 20h, à la Philharmonie de l’Elbe (Elbphilharmonie) :

PINCHAS ZUKERMAN / ENGLISH CHAMBER ORCHESTRA

English Chamber Orchestra

Pinchas Zukerman: Direction musicale, violon, violoncelle

– P. Hindemith, Musique funèbre pour alto et orchestre à cordes

– W. A. Mozart, Rondo pour violon et orchestre en do majeur KV 373

– G. P. Telemann, Concerto en sol majeur TWV 51/G9 pour alto, cordes et basse continue

– W. A. Mozart, Symphonie en la majeur KV 201

Un artiste exceptionnel dans un cadre exceptionnel ! Depuis près d’un demi-siècle, Pinchas Zukerman enchante les mélomanes du monde entier, avec sa sonorité ardente et son art du chant instrumental. Le musicien israélien ait tout faire : il est bien sûr le grand violoniste que l’on sait, mais il est également altiste et chef d’orchestre d’innombrables formations de premier plan. Dans ce concert dans la sublime salle de l’Elbphilharmonie (qui justifierait à elle-seule un voyage à Hambourg !), Zukerman se produit aux côtés de l’excellent English Chamber Orchestra en tant que violoniste soliste (Rondo de Mozart), altiste soliste (deux pièces rares de Hindemith et Telemann) et chef d’orchestre (dans la flamboyante Symphonie n°29, qui marque un tournant pré-romantique dans l’œuvre de Mozart).

À 19h30, à l’Opéra d’Etat de Hambourg :

LUCIA DI LAMMERMOOR, de G. Donizetti

Orchestre Philharmonique de Hambourg

Evelino Pido: Direction musicale

Amélie Niermeyer: Mise en scène

Christoph Pohl: Lord Enrico Ashton

Tuuli Takala: Lucia

Ioan Hotea: Sir Edgardo di Ravenswood

Michael Colvin: Lord Arturo Bucklaw

Alexander Roslavets: Raimondo Bidebent

Ida Aldrian: Alisa

Daniel Kluge: Normanno

Attention, choc en perspective ! Assister à une représentation de Lucia di Lammermoor est toujours un bonheur, tant l’ouvrage de Donizetti sert d’écrin idéal pour ses chanteurs. A l’Opéra de Hambourg, l’allemande Amélie Niermeyer en propose une vision radicalement neuve et stimulante. Ici, Lucia apparaît comme une héroïne féministe, qui lutte contre le pouvoir des hommes.  Danse, vidéo et scénographie participent ici à un spectacle total dont la force et la pertinence ont été saluées par la presse internationale lors de la première série de représentations en 2021. Pour épouser la puissance de cette vision, il faut une équipe musicale de premier ordre comme c’est le cas pour cette reprise, avec l’excellent chef italien Evelino Pido dans la fosse, et surtout la formidable soprano finlandaise Tuuli Takala, dont l’astre monte irrésistiblement depuis quelques années. Sa scène de la folie comptera comme l’un des grands moments lyriques de votre année lyrique.