À 19h30, au Großes Festspielhaus :

WIENER PHILARMONIKER / GUGGEIS / YONCHEVA

Orchestre Philarmonique de Vienne

Thomas Guggeis : Direction musicale

Sonya Yoncheva : Soprano

Programme :

– J.S. Bach : Concerto brandebourgeois n°1 en fa majeur BWV 1046 ;

– G.F. Handel : Airs de Cléopâtre extraits de Jules César en Égypte HWV 17 («Se pietà di me non senti »,

« Non disperar, chi sà », « Piangerò la sorte mia »);

– W.A. Mozart : Adagio et fugue en do mineur K. 546.

Le génie musical de Mozart est tel qu’on l’imagine comme un phénomène isolé. En réalité, le compositeur autrichien se situe à la croisée des époques : un pied dans le Siècle baroque des Lumières, un autre (déjà) dans le romantisme du 19^e. Ce concert du mythique Philharmonique de Vienne dirigé par le prodige Thomas Guggeis (le chef finlandais est assurément la nouvelle vedette de ces prochaines années) présente un Mozart en prise avec ses deux aînés : Bach d’un côté mais également Händel dont nous entendrons ici des extraits d’opéra splendides chantés par la glorieuse soprano bulgare Sonya Yoncheva. Une magnifique entrée en matière pour ce séjour salzbourgeois.

À 19h30, au Mozarteum :

MAHLER CHAMBER ORCHESTRA / UCHIDA

Mahler Chamber Orchestra

Mitsuko Uchida : Piano et direction musicale

José Maria Blumenschein : Premier violon et direction musicale

Programme :

– W.A. Mozart : Concerto pour piano n°18 en si bémol, K. 456;

Concerto pour piano n°21 en do majeur, K. 467;

– G.F Handel : Concerto grosso en si bemol op. 3/2, HWV 313.

En 1784, Mozart est au sommet de sa gloire. Cela fait deux ans que le compositeur habite à Vienne, et le succès lui sourit enfin. En écoutant le Concerto n°18, l’empereur Joseph II a secoué son chapeau en disant « Bravo Mozart » ! Le Concerto n°21 est l’un des suprêmes chefs d’œuvre du compositeur autrichien. Utilisé dans de très nombreux films et publicités, la mélodie du mouvement lent est une célèbre rêverie (« traumerei » en allemand) alanguie et ondoyante. Ce sublime chef d’œuvre sera ce soir interprété par l’immense spécialise japonaise Mitsuko Uchida, aux côtés d’un superbe concerto grosso de Händel.

À 19h30, à la Haus für Mozart :

ORPHÉE, de C. Monteverdi

Ensemble l’Arpeggiata

Chœur Philharmonia Chor Wien

Christina Pluhar : Direction musicale

Nikolaus Habjan : Mise en scène

Rolando Villazón : Orphée

Alice Rossi : La Musique

Céline Scheen : Une nymphe et Proserpine

Tamara Ivaniš : Eurydice

Luciana Mancini : La messagère

Eric Jurenas : Berger I et L’Espérance

Cyril Auvity : Berger II, Esprit et Apollon

Alessandro Giangrande : Berger III et Esprit

João Fernandes : Charon et Pluton

Orphée marque une date capitale dans l’histoire de la musique. Peut-être s’agit-il même de l’événement le plus important de ces cinq derniers siècles puisque l’ouvrage de Monteverdi symbolise (à tort, car d’autres œuvres l’ont précédé) la naissance de l’opéra. Pour ce sommet de la musique occidentale, la Semaine Mozart invite une production très remarquée en provenance de Dresde mise en scène par Nikolaus Habjan. Christina Pluhar, à la tête de son ensemble L’Arpeggiata, n’a plus besoin de prouver ses affinités avec ce répertoire et dans la distribution, il faut bien sûr saluer l’Orphée de Rolando Villazón (par ailleurs, directeur de la Semaine Mozart), d’autant qu’il sera accompagné par des chanteurs baroques aussi aguerris que les Français Céline Scheen en nymphe et Cyril Auvity en Apollon.

À 11h, au Mozarteum :

CHAMBER ORCHESTRA OF EUROPE / TICCIATI / DAVIES

Orchestre de chambre d’Europe

Robin Ticciati : Direction musicale

Iestyn Davies : Contre-ténor

Programme :

– G.F. Händel : Ode pour l’anniversaire de la Reine Anne « Source éternelle de lumière divine » avec trompette obbligato, HWV 74 ;

Concerto de Ottone, roi de Germanie (1^er acte), HWV 15;

Récitatifs, Airs et Ouvertures de Jules César en Égypte HWV 17, Rodelinda HWV 19, Alcina HWV 34, Saül HWV 53, Le triomphe du temps et de la désillusion HWV 46°;

Sonate en trio en sol majeur, op. 5 n°4, HWV 399

Partenope (Acte 3), HWV 27 ;

– W.A. Mozart : Récitatifs et Airs de Mithridate, roi du Pont, K. 87 ;

Symphonie n°35 en ré majeur, K. 385.

En 1782, Mozart est enfin installé à Vienne ! La rupture avec le Prince-Archevêque Colloredo a été houleuse mais le compositeur n’en oublie pas pour autant sa ville natale. Il écrit ainsi en l’honneur de Sigmund Haffner, le maire de Salzbourg, une sérénade. Écrite aux lendemains de la première de l’opéra L’Enlèvement au Sérail, la symphonie impressionne par son jaillissement et sa force impérieuse. On rapproche souvent Mozart du classicisme de Haydn, mais à la fin de sa vie, le compositeur autrichien s’est passionné pour la musique de Händel, notamment au travers de l’opéra seria La clémence de Titus. C’est cette prestigieuse filiation que le Chamber Orchestra of Europe dirigé par Robin Ticciati met en valeur dans ce remarquable concert où on entendra la voix du contre-ténor Iestyn Davies dans le sublime Triomphe du Temps et de la Désillusion de Händel.

À 19h30, au Großes Festspielhaus :

WIENER PHILARMONIKER / LYNIV / FLÓREZ / HONECK

Orchestre Philharmonique de Vienne

Oksana Lyniv : Direction musicale

Juan Diego Flórez : Ténor

Rainer Honeck : Violon

Programme :

– D. Bortniansky : Suite de l’opéra Alcide

– W.A. Mozart : Air de concert, K. 431 et deux airs de Tito dans La Clémence de Titus, K. 621

– G.F. Händel : Musique sur l’eau, Suite n°3 en sol majeur, HWV 350

– W.A. Mozart : Symphonie n°25 en sol mineur, K. 183

Comment résister à la voix de Juan Diego Flórez ? Le ténor péruvien se produit ici dans une sélection d’airs mozartiens de haute volée. Mais ce concert du Philharmonique de Vienne dirigé par l’excellente cheffe ukrainienne Oksana Lyniv n’est pas le seul bonheur annoncé puisqu’on y entendra l’un des chefs d’œuvre pour violon de Mozart mais également la magnifique Water Music de Händel. Cette « musique sur l’eau » fut composée par Händel pour une fête sur la Tamise en l ’honneur du roi Georges 1^er qui eut lieu le 17 juillet 1717. Une belle soirée d’été, des embarcations richement ornées remplies de lords et ladies et un orchestre de 50 musiciens jouant à bord d’une immense barque. Quasiment 300 ans plus tard, cette musique magistrale n’a rien perdu de sa fraîcheur.

À 11h, au Mozarteum :

CAPELLA ANDREA BARCA / SCHIFF

Cappella Andrea Barca

András Schiff  : Direction musicale

András Schiff : Piano

Wolfgang Breinschmid : Flûte BWV 1050

Wally Hase : Flûte BWV 1044

Erich Höbarth : Violon

Programme :

– J.S. Bach : Concerto Brandebourgeois n°5 en ré majeur, BWV 1050 ;

Triple concerto en la mineur, BWV 1044

– W.A. Mozart : Concerto pour piano n°25 en do majeur, K. 503 ;

Concerto pour piano n°24 en do mineur, K. 491

À la fin de sa courte vie, Mozart se passionne pour la musique de Jean-Sébastien Bach. Avec sa riche écriture contrapuntique, le magnifique Concerto n°25 porte les traces de cette découverte. L’immense pianiste hongrois András Schiff joue et dirige depuis son clavier ce superbe concerto empreint de majesté, qui ouvre tout droit les portes du romantisme beethovénien. À la tête de la Cappella Andrea Barca, le musicien poursuivra l’enchantement avec un des plus beaux concertos brandebourgeois et un triple concerto de Bach.