À quelques kilomètres d’Agadir, cette maison perchée dans un hameau de trois familles de bergers offre une vue spectaculaire sur la vallée depuis ses terrasses à flanc de colline. C’est ici que débute votre voyage sur la route des caravaniers.

Dès votre arrivée à l’aéroport, votre assistant personnel vous accompagne à travers les immenses steppes parsemées de cactus, de roches et d’arganiers, jusqu’au paisible douar d’Azrarag.

La belle bâtisse en pierres blanches sur deux niveaux vous accueille avec son salon, ses terrasses panoramiques et ses trois chambres. Le cadre est idéal pour s’acclimater en douceur au rythme local, au contact des familles de bergers qui vivent au gré des pâturages.

Depuis ce camp de base, plusieurs expériences s’offrent à vous : partir en balade dans les ruelles du hameau avec Rachid, qui connaît chaque sentier de randonnée alentour, découvrir le plus grand rucher d’Afrique à Inzerki, ou visiter la coopérative d’huile d’argan voisine. Pour les amateurs d’océan, la plage de Tamri n’est qu’à quelques kilomètres, parfaite pour surfer ou simplement observer le ballet des marées.

Comptez 3h30 de route pour changer radicalement d’univers. Après un déjeuner dans le grenier à grain d’Ifri Imadidane, vous pénétrez dans ce village berbère authentique, aux confins du désert.

Il y a quelques années, les habitants ont décidé de faire renaître l’ancien ksar de Tizkmoudine, abandonné depuis un demi-siècle. Au fil des ruelles, vous explorez les vestiges du passé : anciennes demeures bourgeoises, mosquée historique, petit musée et centre d’arts créatifs où les enfants du village perpétuent les traditions. Chaque porte ouverte révèle un pan de l’histoire locale.

Sur la place du village, vous dégustez des pains tout juste sortis des fours traditionnels avant de partager un thé à la menthe avec les femmes de la coopérative de tissage, dépositaires d’un savoir-faire ancestral transmis de génération en génération.

L’hébergement dans ce village restauré offre une expérience d’immersion totale. Trois chambres sans électricité, éclairées à la bougie et à la lanterne, avec un poêle à bois pour les soirées fraîches. Cette atmosphère hors du temps se prête naturellement à la contemplation du ciel étoilé et se savoure sur plusieurs nuits, le temps de tisser des liens authentiques avec la communauté et de s’imprégner du rythme du village.

Cernée par les montagnes au fond de la vallée d’Awju, la Maison Rouge se mérite. Depuis Tizkmoudine, comptez 1h30 de route à travers les contreforts de l’Anti-Atlas. Le trajet traverse des paysages spectaculaires où les arbres se font rares et où la roche offre une palette de couleurs allant du noir à l’orange vif selon la lumière.

Vous arrivez près d’une source d’eau chaude qui marque le cœur du village ancien. La maison, bâtie dans la même roche rouge que les affleurements environnants, propose un hébergement paisible avec vue panoramique sur les massifs. Le cadre invite au farniente sous les amandiers, un livre à la main, loin de toute agitation.

Depuis ce refuge, partez explorer les villages voisins d’Aït-Kin et Timliline qui abritent des greniers à grain du XVIIIe siècle remarquablement conservés, véritables témoins de l’architecture traditionnelle de la région.

De retour de ces découvertes, installez-vous en terrasse pour le thé en fin de journée, avec vue sur les palmiers dattiers de la vallée. C’est le moment idéal pour observer le coucher de soleil qui embrase les montagnes environnantes.

Direction le grand Sud et l’aventure saharienne. À deux heures de route de la Maison Rouge, près de la frontière algérienne, la ville de Fam el-Hisn marque l’entrée des grands ergs. C’est ici, au pied d’un acacia splendide, que votre équipe a installé trois khaïmas, ces tentes traditionnelles mauritaniennes.
Avec leurs malles de voyage et leurs coussins moelleux, ces tentes offrent un confort inattendu en plein désert. Le Camp de l’Acacia revisite le nomadisme avec raffinement, sans rien perdre de son authenticité.

Le rythme ralentit encore. La notion du temps se dissout dans l’immensité des dunes. Les environs abritent des peintures rupestres vieilles de 12 000 ans, traces du passage des premiers hommes dans la région. En fin de journée, grimpez au sommet d’une grande dune pour observer le coucher de soleil, puis rejoignez le campement où vous attend un dîner mémorable autour du feu.

L’isolement total du lieu favorise naturellement les conversations et les échanges entre voyageurs.

Retour progressif à la civilisation. Après une piste cahoteuse et une heure de route, la halte se fait à Amtoudi, autour d’un déjeuner servi dans l’enceinte d’un grenier millénaire. Puis la route des dromadaires vous conduit vers Assa et Fask, où se dresse la Maison de l’oasis, dissimulée au cœur d’une palmeraie.

Le lieu respire la quiétude. Deux villas d’inspiration berbère célèbrent les savoir-faire traditionnels : moucharabiehs délicats, étoffes soyeuses, tabourets sculptés et méridiennes couleur crème composent une atmosphère entre Orient et Afrique. Ici, chacun compose son rythme : savourer l’intimité d’une maison en pisé coiffée d’une tente bédouine ou s’élancer avec un guide dans la palmeraie, à pied ou à vélo.

Le soir venu, les chants soufis résonnent, portés par des musiciens qui perpétuent l’héritage des caravanes de Guelmim, jadis carrefour des routes de l’or et des épices. Prolongez l’expérience d’une nuit et laissez-vous surprendre par une projection de cinéma à ciel ouvert. Ainsi s’achève la Route de Mémoire — mais les souvenirs, eux, ne font que commencer.