À 19h, à la Festpielhaus :

RÉCITAL DE CAMILLA NYLUND

Camilla Nylund : Soprano
Helmut Deutsch : Piano

Programme :

– A. Berg : Sept lieder de jeunesse

– G. Mahler : Rückert-lieder
– E.W. Korngold : lieder

– J. Sibelius : lieder

– R. Strauss : lieder

Un récital piano-voix peut avoir de nombreuses cordes à son arc, surtout lorsqu’il est accompagné par une légende vivante du lied, à savoir Helmut Deutsch. La soprano finlandaise rassemble des pièces de son pays natal (Sibelius), des fragments d’un compositeur qu’elle affectionne en tant que soliste opératique (Strauss) et une touche cinématographique salvatrice (Korngold), mais n’en oublie pas les cycles. Si les Sept lieder de jeunesse de Berg diffusent une esthétique viennoise début 20^e, on y pressent un expressionnisme futur. Les Rückert-lieder (1901) de Mahler, écrits originellement avec orchestre, laissent quant à eux entendre une intériorité dépouillée.

À 19h, à la Festpielhaus :

RÉCITAL D’ALEXANDRA DOVGAN

Alexandra Dovgan : Piano

Programme :

– L. V. Beethoven : Sonate pour piano n°31 en la bémol majeur, op. 110

– R. Schumann : Sonate pour piano n°2, op. 22

– C. Franck : Prélude, Choral et Fugue

– S. Prokofiev : Sonate pour piano n°2

Née en 2007, l’étoile montante Alexandra Dovgan est déjà lauréate de cinq concours internationaux. Il va sans dire que musicalité et virtuosité sont à égalité dans chaque répertoire ! Chez Beethoven, la forme novatrice mêle références à la voix, contrepoint et facéties rythmiques. Schumann intègre un lied de jeunesse dans le deuxième mouvement de sa Sonate pour piano n° 2, qui inclut un motif associé à son épouse Clara. L’autre deuxième volet est celui, provocateur, de Prokofiev, composé lors de ses années étudiantes. Le Prélude, Choral et Fugue s’inscrit au contraire à la fin de la vie de Franck, en écho aux pièces pour orgue de Bach, ainsi qu’à Beethoven.

À 19h, à la Festpielhaus:

LE CHÂTEAU DE BARBE-BLEUE / LA VOIX HUMAINE, de B. Bartók / F. Poulenc

En co-production avec le Maggio Musicale Fiorentino

Orchestre du Tiroler Festspiele Erl

Martin Rajna : Direction musicale

Claus Guth : Mise en scène

Florian Boesch : Le duc Barbe-Bleue

Christel Loetzsch : Judith

Vera Lotte Boecker : La Femme

Malgré les trajectoires a priori dissemblables du Château de Barbe-Bleue et de La Voix humaine, le metteur en scène Claus Guth fait de l’un la clé de voûte de l’autre en une même soirée, où deux face-à-face mettent un couple devant sa finitude. L’unique opéra de Bartók trace un chemin à Judith – récente et dernière épouse de Barbe-Bleue – par sept portes, rattachées à des numéros qui doivent aussi bien au folklore musical hongrois qu’aux maîtres allemands et français. Le monodrame de Poulenc, sur la pièce de Cocteau, a lieu par téléphone ; au bout du fil, une femme réagit en direct à une annonce de rupture par son amant, non sans coupures de ligne…

À 19h, à la Festpielhaus:

RIGOLETTO, de G. Verdi

Asher Fisch : Direction musicale

Ivan Ayon Rivas : Le duc de Mantoue

Ludovic Tézier : Rigoletto

Julia Muzychenko : Gilda

Camilla Lehmayer : Giovanna

Andrew Hamilton : Le comte Monterone

Lukas Enoch Lemcke : Le comte Ceprano

Camilla Lehmayer : La comtesse Ceprano

Jolyon Loy : Le chevalier Marullo

Josip Švagelj : Matteo Borsa

Alexander Köpeczi : Sparafucile

Deniz Uzun : Maddalena

Premier opéra de la « trilogie populaire » de Verdi, Rigoletto assoit la renommée de son auteur en Italie comme à l’international. Donner le premier rôle à un bossu – qui plus est baryton – dans une intrigue rejetée à deux reprises par la censure vénitienne, qui l’eût cru ? Verdi pressentait l’attractivité de ses mélodies, si bien qu’il avait instauré un embargo – ni sifflement, ni chant – aux musiciens de l’orchestre pour l’air La donna è mobile avant la première représentation. Ludovic Tézier, l’un des meilleurs interprètes du protagoniste aujourd’hui, illuminera la scène avec Julia Muzychenko-Greenhalgh, jeune talent à suivre de très près.